Octobre Rose : et si on parlait (aussi) des douleurs menstruelles ?

Octobre Rose : et si on parlait (aussi) des douleurs menstruelles ?

En ce mois d’Octobre Rose, la parole se libère autour de la santé des femmes, de la prévention et du dépistage du cancer du sein. Mais au-delà de cette cause essentielle, il est temps d’élargir le débat : parlons enfin de la douleur des femmes.
Celles que l’on tait, que l’on minimise, que l’on banalise depuis l’enfance.


💬 “C’est normal d’avoir mal”

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai souvent entendu cette phrase.
Petite fille, quand je me tordais de douleur pendant mes règles, ma mère me disait :

“C’est normal, ma chérie, toutes les femmes passent par là.”

Non, ce n’est pas normal d’avoir mal.
Et pourtant, encore aujourd’hui, des millions de femmes continuent de souffrir en silence, persuadées que cela fait partie de leur condition.

 

Selon l’INSERM, près de 50 à 80 % des femmes souffrent de syndrome prémenstruel (SPM), avec des douleurs, irritabilité, fatigue, troubles du sommeil ou de la concentration.
On estime aussi que 10 % des femmes en âge de procréer sont atteintes d’endométriose, et environ 1 femme sur 10 du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Derrière ces chiffres, il y a des vies bouleversées, des journées de travail endurées dans la douleur, des femmes qui avancent tant bien que mal, souvent sans reconnaissance de leur souffrance.

 

⚖️ Une loi pour reconnaître cette réalité… puis un retour en arrière

 

En mars 2024, une mesure symbolique a fait naître un peu d’espoir : la ville de Blois avait mis en place un congé menstruel permettant aux femmes souffrant de douleurs intenses de s’arrêter jusqu’à deux jours par mois, sur présentation d’un certificat médical.


Une avancée vers la reconnaissance de ces douleurs invisibles dans le monde du travail.


Mais en septembre 2025, le maire de Blois a décidé d’abroger cette mesure.
Une décision qui remet en question la légitimité même de cette souffrance, comme si l’on disait encore :

“Ce n’est pas si grave, ça passera.”

Pourtant, de nombreuses femmes ne sont pas en capacité de travailler certains jours : douleur abdominale, nausées, vertiges, fatigue extrême… Et il ne s’agit pas de faiblesse, mais d’une réalité physiologique.

 

🕊️ Briser le tabou et continuer le combat

Cette décision politique relance un débat essentiel :
👉 Pourquoi la douleur des femmes est-elle encore minimisée ?
👉 Pourquoi faut-il se battre pour être crues, entendues, reconnues ?
👉 Pourquoi le monde du travail ne s’adapte-t-il pas davantage à la santé cyclique des femmes ?

 

Il est temps de briser les tabous et de reconnaître cette souffrance invisible.
Car parler de ces douleurs, c’est aussi parler de santé mentale, de bien-être global, de dignité au travail.

 


🌿 Retrouver l’équilibre grâce aux médecines douces

Dans mes accompagnements, je rencontre beaucoup de femmes qui souffrent en silence.
Certaines me disent :

“Je n’arrive pas à me concentrer le premier jour de mes règles.”
“Je me sens vidée, à bout, mais je n’ai pas le droit de m’arrêter.”

La sophrologie, l’hypnose, la respiration consciente ou encore les cercles thérapeutiques de femmes que j’anime avec la psychologue Cléa Duverger, offrent des espaces pour apaiser la douleur, accueillir le corps, retrouver l’équilibre émotionnel et hormonal.
Ces approches permettent de reconnecter à soi, de mieux vivre son cycle et de sortir du silence.

 

💗 En conclusion

Octobre Rose nous rappelle que la santé des femmes mérite d’être entendue dans toute sa globalité — pas seulement à travers le prisme du cancer du sein, mais aussi à travers toutes les douleurs du féminin encore trop souvent invisibles.

Reconnaître la douleur menstruelle, c’est un acte de justice, de respect et d’amour pour toutes les femmes.


✨ Et si nous faisions de ce mois d’Octobre Rose un mois pour écouter, comprendre et accompagner les femmes dans toutes leurs réalités ?
Je vous invite à venir échanger, partager, et prendre soin de vous lors de nos prochains cercles thérapeutiques de femmes, le mardi 14 octobre, à Améveille.

 

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